28 February 2018

Effets de l’utilisation d’un outil d’aide à la révision et à la correction en contexte d’écriture numérique

Dans le Programme de formation de l’école québécoise, l’écriture informatisée est prescrite dès le premier cycle du secondaire.

« L’utilisation de la technologie et des logiciels de traitement de texte comportant un correcteur d’orthographe apparaît désormais incontournable. » (PFEQ, p.108)

À cet égard, le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) a financé une recherche portant sur les effets des outils d’aide à la révision et à la correction en contexte d’écriture numérique avec plus de 300 élèves francophones de 5e secondaire.

Les résultats montrent que la performance en écriture des élèves qui ont rédigé avec un outil d’aide augmente de façon statistiquement significative à certains égards, notamment sur le plan de l’orthographe. Chez les utilisateurs de ces outils, le taux de réussite à la simulation de l’épreuve est nettement plus élevé que chez les autres élèves.

Une infographie réalisée par le RÉCIT, présente les principaux résultats de cette étude.

Cette recherche met en évidence les enjeux sur l’avenir de l’enseignement et de l’apprentissage de l’écriture à l’école, notamment en matière d’évaluation des compétences en écriture en contexte numérique.

C’est le chercheur Pascal Grégoire, professeur en didactique de la grammaire à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, qui a réalisé cette étude.

« Alors que les technologies prennent désormais une place importante dans les activités humaines, il est raisonnable de croire qu’elles constitueront bientôt – si cela n’est pas déjà fait – le principal outil d’écriture. Conséquemment, l’école, et plus particulièrement la classe de français, doit s’adapter à cette nouvelle réalité […]. » (Rapport, p.15)

Objectifs de l’étude

Les objectifs de cette étude étaient de mesurer les effets de l’utilisation d’un outil d’aide à la révision et à la correction sur :

1) l’adaptation à la situation d’écriture, sur la cohérence du texte et sur le vocabulaire.

2) le nombre d’erreurs de langue (syntaxe, ponctuation, orthographe lexicale, orthographe grammaticale) relevées dans les textes d’élèves.

3) la durée de passation de l’épreuve.

4) le nombre de mots écrits.

Pour décrire l’étude et les résultats sur le score des élèves au regard de l’utilisation d’un outil d’aide à la révision et à la correction, une infographie a été réalisée.

 

Notez que les résultats varient en fonction du critère évalué (orthographe d’usage versus orthographe grammaticale). Consultez le rapport pour connaître l’interprétation des résultats et les recommandations émises.

Cette étude nous fait constater, encore une fois,  le potentiel des outils numérique sur les résultats des élèves. La classe de français doit jouer un rôle plus grand selon M. Grégoire puisqu’ « elle constitue un carrefour où peuvent être développées plusieurs compétences du 21e siècle, qu’il s’agisse de la compétence linguistique ou des habiletés technologiques. »  Apprendre à communiquer efficacement, à évaluer la crédibilité de l’information et à établir un rapport sain aux technologies notamment sur le plan des liens nouveaux qu’elles tissent entre l’élève, les autres et le monde s’avèrent des incontournables dans la classe de français, conclut le chercheur.

Merci à Annick Parisé, spécialiste en sciences de l’éducation, pour sa collaboration à la rédaction de cet article.

Jennifer Poirier
Professionnelle en développement pédagogique et numérique jennifer.poirier@education.gouv.qc.ca
www.recit.qc.ca
@recitqc
www.facebook.com/recitqc

Ressources

 

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